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Le sélénium a été découvert en 1817 par le tandem de savants suédois Jöns Jacob Berzelius et Johan Gottlieb Gahn dans les boues des chambres de plomb utilisées pour la préparation de l’acide sulfurique.
Son nom vient du grec séléné, qui désigne en grec la lune. En effet, il est très souvent présent dans les minerais contenant aussi du tellure, un autre élément chimique, dont le nom vient quant à lui du latin tellus, qui signifie la terre. On rappelle ainsi l’association de ces deux astres dans l’univers.
Le sélénium est le seul élément non-métallique qui ne constitue pas la matière vivante (contrairement au carbone, à l’azote, à l’oxygène, au phosphore et au soufre). Il s’agit d’un oligo-élément, c’est à dire un élément chimique nécessaire à la vie de certains organismes, mais en quantité très faible : chez les ovins et les bovins, quelques dizaines de microgrammes suffisent à couvrir les besoins.
Son abréviation chimique se note Se. Seul un « e » en plus le sépare du soufre (dont l’abréviation chimique se note S) [renvoi vers une page sur le soufre, par exemple cet article de blog]. Ses deux éléments présentent de nombreuses similitudes sur le plan chimique (rayon ionique, longueur et énergie de liaison S-S et Se-Se, potentiel d’ionisation…), l’un pouvant remplacer l’autre dans la structure des molécules minérales ou organiques. Le processus d’assimilation s’opère aussi de la même manière pour ces deux éléments.
Le sélénium est naturellement présent dans l’écorce terrestre. Il est principalement associé aux formations sédimentaires riches en sulfures ou celles riches en matières organiques.
Si le sélénium est naturellement présent dans les sols, il est malheureusement mal réparti entre les régions. En Europe tout comme en France, les sols sont majoritairement déficitaires en sélénium, d’après les cartes établies par le GEMAS, organisation de référence pour la cartographie géochimique des sols agricoles et prairiaux en Europe. Et si on en croit les modélisations prenant notamment en compte le changement climatique, la tendance serait davantage à un appauvrissement plus qu’à un enrichissement des sols en sélénium à l’échelle mondiale, notamment dans nos zones tempérées.
A l’état minéral, le sélénium se rencontre dans l’environnement sous 4 formes qui ne présentent pas le même niveau d’assimilation par les organismes.
Le sélénium élémentaire, sous forme solide, et le séléniure, sous forme gazeuse, sont présents dans les sols en conditions anoxiques, c’est-à-dire en l’absence d’oxygène. Ils sont totalement indisponibles pour les plantes.
Les ions sélénite et sélénate (ou encore séléniate) se retrouvent sous forme soluble. Le premier est impliqué dans la formation de complexes avec d’autres éléments du sol et est donc relativement peu disponible pour les plantes. Le sélénate, 10 fois plus disponible que le sélénite, est la principale forme de sélénium assimilable par les plantes.
A noter que d’autres facteurs chimiques influencent la disponibilité du sélénium dans les sols. Ainsi, le sélénium est moins disponible dans les sols à pH acide, tels que les massifs granitiques primaires : Massif Central, Massif Armoricain.
Asie et Oceanie