Le magnésium, atout indispensable pour la fauche

Le magnésium est un élément important à prendre en compte, si l'on souhaite améliorer la qualité des prairies de fauche, mais aussi garantir la bonne santé des animaux se nourrissant d'herbe.

Pièce maîtresse de la molécule de chlorophylle, le magnésium joue un rôle essentiel dans la photosynthèse. Une carence fait chuter le taux de chlorophylle, avec pour conséquence une moindre croissance de l’herbe. Le magnésium est également indispensable pour de nombreux processus de croissance, notamment le transfert d’énergie et la synthèse des protéines. Il est assimilé pendant les pics de croissance au printemps et en début d'été, mais dans l’herbe les taux sont relativement faibles en début de printemps et augmentent vers l’été.

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Graphique 1 : teneur en Magnésium dans la pâture (essai réalisé en Allemagne)

Les applications augmentent la concentration foliaire et assurent un bon apport tout au long de la saison. Dans le raygrass, les teneurs vont en général de 0,15 à 0,3 % de la MS. Elles risquent d’être les plus faibles sur les sols sableux, où le magnésium est plus facilement lessivé, ou sur les sols à forte teneur en K ou CA, où ces cations font concurrence au magnésium pour l’absorption par les plantes, comme c’est le cas pour les fortes teneurs en ammoniac dans le sol et des engrais ammoniacaux. 

Une carence en magnésium peut entraîner une hypomagnésémie (tétanie d’herbage), un trouble métabolique chez les ruminants qui entraîne une raideur, des spasmes musculaires, un coma ou la mort. La tétanie d’herbage est le plus souvent due à des graminées pauvres en Mg pendant les périodes où les températures sont basses, où l’humidité du sol est élevée et où l’oxygène est rare. Si la carence primaire en magnésium est rare, le problème est surtout dû à la concurrence entre des ions comme le potassium, le calcium et l’ammonium. Des essais montrent qu’une augmentation de l’apport en potassium accroît l’incidence de la tétanie d’herbage.