Réduire les fuites d'azote vers l'environnement

La culture de la pomme de terre se fait dans des sols qui sont systématiquement très remaniés (buttes, billons). Ce travail du sol rend donc les parcelles sensibles aux phénomènes de ruissellement, battance et érosion, qui ont des conséquences environnementales. Exemple pour l'azote.

Comme pour la plupart des cultures, la fertilisation azotée joue un rôle fondamental dans le rendement et la qualité de la production. Un excès d’azote aura par contre un double effet négatif, à la fois sur la qualité de la récolte et sur l’environnement.Le raisonnement de la dose couplé à un fractionnement adapté constitue alors une approche souhaitable ayant un double objectif : augmenter le rendement et la qualité de la production tout en diminuant les risques environnementaux.

Aujourd’hui, l’apport de l’intégralité de la fertilisation azotée à la plantation, pratique encore majoritaire, présente un risque accru de perte par lessivage notamment dans les sols les plus légers et filtrants. Par ailleurs, le décalage temporel entre une forte disponibilité d’azote minéral et un couvert végétal n’ayant pas encore de fort besoin azoté peut favoriser la réorganisation de l’azote par la biomasse microbienne du sol et ainsi diminuer la quantité d’azote minéral réellement disponible pour la culture, conduisant à une moindre efficacité de l’engrais.

D’autre part, des apports en végétation avec des formes d’azote sensibles à la volatilisation ammoniacale non suivis par une incorporation au sol (buttage) vont contribuer à des pertes d’ammoniac dans l’atmosphère qui augmentent l’impact environnemental. C’est pourquoi Yara préconise l’utilisation d’engrais ammoniaco-nitriques, tels ceux des gammes YaraBela et YaraMila ou d’engrais nitriques tels que ceux de la gamme YaraLiva ou UNIKA notamment en apports de couverture pour ces derniers . Le pilotage des apports en végétation par la mise en œuvre de diagnostics de nutrition (méthode N-Tester ou Jus de pétiole) permet un ajustement fin de la dose totale en intégrant la variabilité de la minéralisation de l’azote de l’humus ou des apports organiques éventuels pour un meilleur respect de l’environnement et une économie d’azote minéral.

Une autre voie d’amélioration de l’efficacité de la fertilisation azotée est la ferti-irrigation. Celle-ci permet des apports azotés moindres à niveau de rendement identique. La récente obligation de couverture par des CIPAN qui précèdent l’implantation de la pomme de terre est aussi un moyen de réguler la teneur en azote du sol.