Optimiser ses rendements et protéger l’environnement

Comme on l’a vu précédemment, ce sont les nitrates présents et produits dans le sol après la récolte qui sont à l’origine du lessivage plutôt que l’azote minéral apporté au printemps. Il est donc capital de réduire ces nitrates post-récolte.

A la recherche de l’optimum économique

Graphique de l'optimum économique

La figure ci-contre montre l’effet de doses croissantes d’azote sur le reliquat d’azote minéral post-récolte dans le sol. Le reliquat post-récolte demeure relativement stable jusqu’à un seuil d’apport. Quand ce seuil d’apport est dépassé, le reliquat post-récolte augmente fortement.

En deçà de ce seuil, une diminution de la fertilisation azotée ne réduit pas le reliquat post-récolte mais engendre une forte chute du rendement. Cette valeur seuil coïncide avec l’optimum économique. Apporter plus d’azote que la plante est capable d’en absorber est un non sens à la fois économique et environnemental. Adapter les apports d’azote aux besoins de la culture par le fractionnement et le pilotage constitue la meilleure façon de réduire le risque de lessivage et d’optimiser le rendement.

 

Adapter les apports d’azote aux besoins des cultures 

Ajuster l'apport d'engrais aux besoins de la culture par le fractionnement et le pilotage constitue la meilleure façon de contrôler la quantité d'azote post-récolte, et ainsi de réduire le risque de lessivage et d'optimiser les rendements.

L'absorption d'azote varie d'une année à l'autre, selon les cultures et les parcelles, le reliquat et leur teneur en matière organique, la vitesse de minéralisation, l'objectif de rendement et les conditions climatiques. 

Yara met au service des agriculteurs des outils de précision et de pilotage des apports, comme le N-Tester®, le N-Sensor® et l’application pour smartphones ImageIT, qui permettent d'estimer les besoins d'une culture en nutrition azotée et d'apporter les engrais à la bonne dose, au bon endroit et au bon moment.

 

Utiliser les bonnes formes d'engrais azotés

 

Sac Yara Bela

Les engrais azotés, apportés sous forme d’urée, de solution azotée ou d’ammonitrate, subissent une transformation ultime sous forme de nitrate avant leur absorption par les cultures. Si le lessivage est donc indépendant de la forme d’azote apportée, des différences sont observées au cours et juste après l’épandage :

  • Une majorité d’essais agronomiques démontrent la meilleure efficacité des engrais à base d’ammonitrate et la nécessité de sur-doser les engrais à base uréiques, ce qui accroît potentiellement le risque de perte d’azote par lessivage ; 
  • Pour les engrais solides, la précision d’épandage des ammonitrates est supérieure à celle de l’urée grâce à une densité plus élevée et à une moindre concentration. L’apport d’ammonitrate peut ainsi s’adapter plus facilement au besoin de la plante en évitant les sous et surfertilisations ponctuelles ; 
  • dans les sols superficiels, l’urée non hydrolysée est soluble et donc susceptible de lessiver ou d’être emportée par le ruissellement tout comme le nitrate ; 
  • les fortes pertes par volatilisation ammoniacale observées avec les engrais uréiques sont très souvent compensées par des préconisations de surdosage habituellement de 10 à 15 % de la dose. Le phénomène de volatilisation étant imprévisible ponctuellement, cette recommandation augmente de façon significative le risque de surfertilisation et donc de lessivage de nitrate lorsque les conditions climatiques minimisent la volatilisation.

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Comment maîtriser le lessivage ?

Partout où les sols sont fertiles, des pertes par lessivage surviennent. Le lessivage, ou plus exactement la lixiviation des nitrates, n’est pas une problématique nouvelle. Si le lessivage des nitrates issus de l’agriculture ne peut être totalement évité, on peut néanmoins le contrôler.

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