Comprendre le lessivage

Partout où les sols sont fertiles, des pertes par lessivage surviennent. Le lessivage, ou plus exactement la lixiviation des nitrates, n’est pas une problématique nouvelle. Si le lessivage des nitrates issus de l’agriculture ne peut être totalement évité, on peut néanmoins le contrôler.

Qu’il soit d’origine organique ou issu d’engrais de synthèse, l’azote est l’un des pivots de la fertilité d’un sol, mais son cycle est naturellement soumis à des pertes à la fois coûteuses pour l’agriculteur et néfastes pour l’environnement.

Le lessivage, un phénomène saisonnier 

Schéma du lessivage

L’essentiel de l’azote minéral épandu au printemps est absorbé par les plantes pendant la période de croissance. Au printemps et en été, l’évapotranspiration élevée du sol et des cultures limite considérablement la recharge des nappes et donc le risque de fuite d’azote.

Cependant, après la période végétative, la biomasse microbienne continue à minéraliser l’azote organique du sol et produit de l’azote minéral. En l’absence de couvert végétal, cet azote minéralisé et les excédents éventuels d’engrais apportés s’accumulent pour former un reliquat entrée hiver. Ce reliquat pourra être plus ou moins lessivé pendant l’hiver lors de la recharge des nappes par les pluies drainantes. Le lessivage des nitrates pendant la période de croissance au printemps est une situation tout à fait exceptionnelle.

 

La dilution, facteur à prendre en compte 

Dans les sols agricoles, le lessivage des nitrates résulte à la fois de la quantité d’azote minéral inutilisé présente et du volume d’eau drainée qui emporte l’azote en profondeur. Plus les pluies drainantes sont élevées, plus la quantité de nitrates lessivés est forte, mais plus ils sont dilués dans un volume d’eau important. 

La dilution des nitrates par le volume d’eau percolé est un facteur important car la limite réglementaire de 50 mg de nitrate par litre fixée par la Commission Européenne est une concentration et non une quantité d’azote perdu. Dans les régions très arrosées, des quantités plus importantes d’azote peuvent donc être perdues sans franchir la limite réglementaire alors que dans des zones plus sèches avec moins de précipitations, une faible quantité d’azote lessivée peut se traduire par des concentrations excédant les limites autorisées.

 

Une amélioration de la situation en Europe

Depuis la prise en compte du problème des nitrates en Europe, un ensemble de bonnes pratiques agriculturales ont été proposées et testées, tandis qu’un ensemble de situations qui augmentent les risques de lessivage ont été mises en évidence.

Liste des bonnes pratiques pour diminuer risque de lessivage

 

Récemment, les conclusions du programme de recherche européen « Evaluation Européenne sur l’Azote » ont établi que globalement les excédents d’azote d’origine agricole se stabilisent ou diminuent dans la plupart des pays. Toutefois, compte tenu du temps de réponse des grands aquifères, la diminution des teneurs en nitrates est souvent jugée trop lente. Des efforts supplémentaires seront nécessaires, surtout dans les zones où les teneurs en nitrates et la pression d’azote agricole restent élevées.

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Comment maîtriser le lessivage ?

Partout où les sols sont fertiles, des pertes par lessivage surviennent. Le lessivage, ou plus exactement la lixiviation des nitrates, n’est pas une problématique nouvelle. Si le lessivage des nitrates issus de l’agriculture ne peut être totalement évité, on peut néanmoins le contrôler.

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