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20 mars, 2023

Optimisation de la stratégie de désherbage et de fertilisation azotée pour le maïs.

Les défis actuels (contraintes règlementaires, enjeux environnementaux…) poussent les agriculteurs à adapter leurs pratiques notamment en termes de désherbage et de fertilisation azotée du maïs. L’ANSES a annoncé mi février l’intention de retrait du S-métolachlore. Cette substance active herbicide est notamment utilisée sur le maïs. Le retrait de certaines matières actives et le durcissement des contraintes d’utilisations, expliquent l’évolution des pratiques de désherbage du maïs avec une application en post levée précoce de plus en plus fréquente. Jusqu’à présent en termes de fertilisation azotée du maïs, l’utilisation d’urée reste très majoritaire. Cependant, la volatilisation ammoniacale de cette forme pose question et incite les agriculteurs à se tourner vers l’ammonitrate, moins émissives au champ ou vers l’enfouissement de l’urée. En plus de sa faible volatilisation ammoniacale et de son efficacité agronomique, quel est l’avantage de l’utilisation de l’ammonitrate dans la gestion des adventices du maïs ?


3 personnes dans un champ de maïs
3 personnes dans un champ de maïs

Evolutions des pratiques en cours et à venir

Des flores de plus en plus résistantes sont constatées dans les cultures de maïs depuis quelques années et notamment le datura stramonium présent dans de nombreuses régions françaises.

Occurrence du datura sur le territoire français (source : enquête datura, Arvalis)

Cette adventice est particulièrement surveillée car la règlementation sur la commercialisation du maïs autorise un seuil de 15 microgramme/kg d’alcaloïde tropaniques soit pas plus de 10 plants de datura par hectare.

La majorité des agriculteurs choisisse le désherbage chimique dans la gestion des adventices, la stratégie principale étant de 2 passages, 69 % en prélevée.

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Source : Arvalis, enquête datura 2020

En 2022, une baisse du désherbage en prélevée et une progression de la post levée a été observée dont l’efficacité a été prouvée par l’enquête datura d’Arvalis. L’efficacité est particulièrement démontrée si l’agriculteur a recourt à l’ammonitrate pour sa fertilisation plutôt que l’urée. Pour une moindre volatilisation ammoniacale et une meilleure efficacité, l’urée doit être enfouie selon les recommendations du plan PREPA (plan national de réduction des émissions de pollulants atmosphériques).

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Source : Arvalis, enquête datura 2020

Si l’agriculteur choisit l’enfouissement  à 6-8 feuilles, l’action de l’enfouisseur agit sur l’efficacité  de l’herbicide appliqué en le dégradant. Les relevées d’adventices se trouvent favorisées ce qui implique l’usage d’herbicides ou un binage supplémentaire.

Source : Arvalis, enquête datura 2020

 

Si l’agriculteur choisit l’ammonitrate, cette forme ne nécessite pas d’enfouissement et peut s’adapter à tout les cas de figure de désherbage sans risque de favoriser la relevée d’adventices.  

Exemple de matériels pour l'application sous le feuillage de l'ammonitrate

En plus de son application sans enfouissement, son assimilation plus rapide, accélère la croissance de la plante ce qui favorise une couverture plus rapide et limite de ce fait la croissance des adventices.

Grâce à sa faible volatilisation ammoniacale et donc l’absence d’enfouissement nécessaire, l’ammonitrate se révèle la solution limitant la relevée d’adventices tel que le datura. Convaincus de la souplesse de l’utilisation de l’ammonitrate dans la gestion des adventices, des producteurs  ont fait évoluer leur stratégie herbicide et réduit d’un IFT sur leur exploitation . Ils ont pu observer des résultats d’efficacité depuis plusieurs années.