Evaluer l’empreinte carbone de l’ammonitrate

A chaque étape du cycle de vie de l’engrais, les quantités de GES émises ou capturées sont mentionnées. Les chiffres, convertis en équivalent CO2 (kg CO2 eq) pour les rendre comparables, intègrent la fabrication de l’engrais dans une usine Yara, son transport, son épandage, la croissance des cultures qui en résulte et leur consommation finale, sans oublier la préservation des puits naturels de carbone, tels que les forêts et les zones humides.

Du CO2 est produit par le matériel agricole et le chaulage éventuel

 

Production des Engrais

Avec les « Meilleures Techniques Disponibles » (MTD), l’empreinte carbone de la fabrication de l’ammonitrate se situe autour de 3,6 kg CO2 eq/kg N. Les usines Yara sont ainsi parmi les plus performantes au monde en termes d’efficacité énergétique.

  • Synthèse de l’ammoniac

Le gaz naturel est la source d’énergie la plus efficace pour fixer l’azote de l’air. 

  • Production de l’acide nitrique

L‘acide nitrique est utilisé pour fabriquer l’ammonitrate et ses dérivés. Sa production émet du N2O (protoxyde d’azote). L’abattement catalytique développé par Yara réduit ces émissions de N2O au dessous des standards MTD. 

  • Granulation 

La granulation, qui consiste à former de l’engrais solide (granulés) à partir d’une solution d’ammoniac et d’acide nitrique, requiert de l’énergie : 

 

Potentiel de diminution de l’empreinte de carbone lors de la fabrication

Améliorer l’efficacité énergétique des ateliers de production d’ammoniac et autres installations, et installer et optimiser l’abattement catalytique du N2O.

  • Transport 

L’engrais est transporté par bateau, barge, train ou camion. Moyenne européenne : 0,1 kg CO2 eq/kg N

 

Potentiel de diminution de l’empreinte de carbone lors du transport : 

Optimiser la logistique de l’usine à la ferme.

  • Utilisation de l'engrais 

L’azote d’origine minérale ou organique est soumis à des processus microbiens naturels dans le sol au cours desquels du N2O, puissant gaz à effet de serre, est émis dans l’atmosphère en faible quantité. Du CO2 est également produit par le matériel agricole et le chaulage éventuel. 

Empreinte carbone moyenne : 5,6 kg CO2eq /kg N.

 

Potentiel de diminution de l’empreinte carbone lors de l’utilisation des engrais : 

  • fertilisation équilibrée (P/K/Mg/S), 
  • fertilisation azotée adaptée aux besoins réels de la culture, 
  • localisation quand c’est possible, 
  • fractionnement, 
  • pilotage et modulation intra-parcellaire (N-TesterTM, N-SensorTM), 
  • forme d’engrais minéral la plus efficace.

 

Production de la biomasse 

Les plantes captent de grandes quantités de CO2 pendant leur croissance. Une fertilisation optimale augmente la production de biomasse et donc la capture de CO2 d’un facteur 4-5 comparé à des parcelles non cultivées. 

Empreinte carbone :  75 kg CO2 eq/kg N.

 

Potentiel de diminution de l’empreinte carbone par production de biomasse : 

  • fertilisation optimale pour augmenter la biomasse produite et le CO2 capté par ha, 
  • éviter les changements d’utilisation des sols : retournement de prairie et déforestation, 
  • protéger et augmenter le stockage durable de carbone dans le sol (augmentation des teneurs en MO et TCS), 
  • développer des couverts végétaux permanents entre cultures afin de réduire le lessivage des nitrates et d’augmenter le piégeage de carbone,
  • restaurer les zones agricoles dégradées.

 

Consommation de la biomasse 

La majeure partie de la biomasse produite est consommée par l’homme et le bétail. La fixation de CO2 n’est que transitoire et ne constitue pas un puits de carbone. Pour les bioénergies, le calcul est différent car elles diminuent la combustion d’énergie fossile. Par exemple, l’utilisation de biomasse pour le chauffage réduit les émissions de COde 70 à 80 %.

 

Potentiel de diminution de l’empreinte carbone lors de la consommation de biomasse : 

  • optimiser l’efficacité de la production des bioénergies, 
  • réduire les pertes et gaspillages dans la chaîne alimentaire, 
  • améliorer la productivité de la production alimentaire afin de dégager des surfaces dédiées aux bioénergies.

 

Forêts et zones humides

Les forêts et les zones humides stockent 2 à 8 fois plus de CO2 que les terres cultivées. Les changements d’affectation des sols, principalement liés à la déforestation et au brûlage sont une source majeure d’émission de CO2, qui totalise 20 % des émissions d’origine humaine. Préserver les forêts boréales et tropicales est la plus importante contribution à la lutte contre le changement climatique.

 

Potentiel de diminution de l’empreinte carbone :

  • protéger les forêts tropicales et les zones humides, 
  • reforestation et restauration de zones humides, 
  • fertilisation des forêts pour augmenter leur stockage de carbone à long terme,
  • lutter contre le changement d’utilisation des sols et la mise en culture de zones fragiles en maintenant et développant la productivité des sols agricoles.

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Cultiver avec moins de CO2

L’agriculture joue un rôle important sur les facteurs du changement climatique. Dans un scénario aux multiples facettes, les engrais constituent un puissant effet de levier.

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