Temps de chute de Hagberg et teneur en protéines du blé

Le temps de chute de Hagberg correspond à la mesure d'une enzyme spécifique, à savoir l'α-amylase. Cette enzyme attaque les molécules d'amidon et les décompose en sucres, qui produisent à leur tour le gaz responsable de la structure aérée du pain. Les niveaux d'alpha amylase doivent être faibles afin de limiter la dégradation de l'amidon et d'éviter que la pâte à pain ne soit gluante. Un indice de chute de Hagberg élevé indique une faible activité de l'α-amylase et donc une teneur en protéines adaptée à la cuisson.

Nutrition des cultures et temps de chute de Hagberg

Deux tranches de painUn temps de chute de Hagberg cohérent est atteint lorsque la maturation des cultures est homogène et que la verse ne retarde pas la récolte. L'utilisation de taux de nutriments optimaux par la pratique d'une agriculture de précision permettant de gérer les variations des ressources d'azote dans le sol font partie intégrante des principes agronomiques visant à éviter ces problèmes. Parmi les principaux nutriments, l'azote et le potassium sont essentiels à l'obtention de cultures homogènes dotées de chaumes robustes qui ne ploieront pas.

Azote

Effet de l'azote sur protéine du grain de blé d'hiverL'application de taux azotés optimaux dans toutes les zones du champ est cruciale, d'où la nécessité d'élaborer un plan de gestion de l'azote précis et d'appliquer ce nutriment soigneusement et aussi précisément que possible à l'aide d'un matériel de calibrage approprié. L'uniformité de maturation des cultures au long cours dépend de la capacité à adapter les taux d'application azotée en fonction des ressources du sol qui s'avèrent irrégulières dans la plupart des champs. Cette variation des ressources en azote provient des différents types de sols, de l'utilisation de fumier organique ou des antécédents culturaux du champ concerné. 

Des applications excessives d'azote rallongent la période de maturation et provoquent la verse des cultures. Le taux individuel des apports azotés et le moment choisi ont également une incidence sur les risques de verse. Des applications précoces d'azote à des taux élevés entraînent l'augmentation du nombre de pousses/talles, d'où la création d'une canopée trop abondante et sujette à l'affaissement. Dans le cas des cultures de blé d'hiver bien implantées, la première application azotée ne doit pas dépasser 25 % de la totalité des besoins d'azote.

Potassium

Champs de bléDes niveaux de potassium disponible adéquats sont essentiels pour parvenir à produire des grains d'excellente qualité marchande, biens remplis et au poids spécifique requis. Une pénurie d'azote entraîne une maturation prématurée, ainsi qu'une nette diminution de la taille et du poids individuels des grains. Elle empêche également le développement d'épillets potentiels et entraîne par conséquent une réduction du nombre de grains par épi. 

Le potassium renforce les parois cellulaires et par conséquent la rigidité des chaumes. C'est pourquoi des niveaux de potassium insuffisants augmentent le risque de verse des cultures. La verse du blé crée des conditions idéales de germination et de croissance des grains au sein des épis. Le temps de chute de Hagberg est ainsi réduit et la qualité de mouture diminuée.

La teneur en protéines des blés 

La fertilisation du blé

Un des enjeu de la fertilisation du blé repose sur la teneur en protéines. Améliorée depuis quelques années grâce à l'activation de différents leviers, la gestion de la fertilisation pour atteindre la valeur moyenne de 11,5% reste primordiale. 

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