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02 juin, 2021

Protéines du blé : critère incontournable pour l'export

Grâce aux efforts de toute la filière Céréales, la teneur en protéines des blés tendres français s’est améliorée au cours des six dernières années. Il s’agit du critère de référence pour comparer des blés d’origines différentes, notamment à l’export qui représente près de la moitié des débouchés des blés français.


champ blé
champ blé

L'amélioration du taux de protéines est due au « Plan Protéines Blé Tendre », lancé par la filière Céréales en 2015, qui a notamment fixé un taux de protéines à 11,5 % comme valeur de référence. Deux types de leviers étaient à disposition des agriculteurs* :

  • l’amélioration génétique avec le développement de variétés ayant une meilleure efficience de l’azote,
  • des pratiques culturales adaptées comme, par exemple, le recours à des légumineuses comme précédent cultural, la conduite de la fertilisation ou encore l’utilisation d’outils d’aide à la décision.

Le « Plan Protéines » de la filière Céréales a également introduit une nouvelle catégorisation des blés tendres pour mieux refléter leurs qualités. Elle comprend quatre classes. Chacune est fonction des valeurs de quatre critères technologiques, en premier desquels le taux de protéines. Six campagnes de blé plus tard, l’objectif du taux moyen de protéines a été atteint grâce à de réels progrès dans la conduite de la culture, notamment la forme et le pilotage du dernier apport azoté**.

 

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Taux de protéines de référence

Premium

9 %

8 %

44 %

50 %

39 %

46 %

≥ 11,5 %

Supérieur

39 %

12 %

25 %

33 %

43 %

34 %

≥ 11 %

Medium

35 %

78 %

26 %

16 %

15 %

13 %

≥ 10,5 %

Access

17 %

2 %

5 %

1 %

3 %

7 %

Spécifié au contrat

Taux de protéines

moyen

11%

12,7 %

12,3 %

12 %

11,5 %

11,6 %

 

Évolution de la qualité des blés tendres français – Source : FranceAgriMer.

 

En comparant les résultats des 6 dernières campagnes, on observe cette rapide amélioration de la qualité avec une augmentation constante de la proportion des blés classés ‘Premium’ et ‘Supérieur’ et une diminution de la part des blés classés ‘Medium’ et ‘Access’.

« Mais il n’y a pas de marché captif à l’export, la diversification de l’offre mondiale a conduit les acheteurs à renforcer leurs exigences qualitatives et à ne pas prendre de risques. Le blé français trouve aujourd’hui sa place en fonction de ses qualités (qualités intrinsèques, services), de son adéquation à la demande des clients et de son prix, mais pas de son origine nationale en tant que telle. L’acheteur est généralement fidèle à un fournisseur plutôt qu’à une origine », explique France Export Céréales. Parmi les nombreux critères exigés, on retrouve bien sûr le taux de protéines.

Teneur en protéines du blé tendre requise pour les marchés à l’export – Source : France Export Céréales

 

Pour rester dans la course et motiver les pays étrangers à acheter français, la filière Céréales française est obligée de maintenir ses efforts pour améliorer toujours plus la qualité de la collecte. C’est d’autant plus le cas avec la Russie qui se positionne comme concurrent direct sur les marchés d’Afrique et du Moyen-Orient avec des récoltes et des exportations records d’un blé très qualitatif : 82 millions de tonnes collectées en 20/21, 25 % des exportations mondiales et taux de protéines à 12,7 %.

Si le levier génétique est efficace sur le long terme pour améliorer la teneur en protéines des blés français, les pratiques liées à la fertilisation azotée restent bien des leviers incontournables :  fractionnement des apports, pilotage des doses à apporter selon le statut nutritionnel de la plante et, enfin et surtout, le recours à la forme d’azote la plus efficiente, à savoir l’ammonitrate.

 

* Ces deux leviers sont en partie liés, comme en témoigne l’introduction par Arvalis du besoin unitaire complémentaire bc par variété pour calculer la dose mise en réserve pour le dernier apport azoté en tenant compte de cet objectif de 11,5% de protéines. Le bc vient en complément du besoin unitaire b pour définir le besoin unitaire qualité bq.

** : À l’exception de 2016 où le taux record de 12,7 % a été atteint en raison des conditions climatiques exceptionnelles de l’année qui ont fait baisser les rendements donc moins dilué les protéines dans les grains. Mais 78 % de la récolte a été classé en catégorie ‘medium’ à cause d’un poids spécifique trop faible.

 

Pour atteindre le meilleur taux de protéines souhaité, Yara a développé le Passeport Protéine afin d'accompagner chaque agriculteur dans cet objectif avec une réponse technique adaptée.

 

 

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L’érosion de la teneur en protéines des blés français au début des années 2010 a pu être maitrisée grâce à une mobilisation de toute la filière. Bien que tributaire du climat et des conditions du milieu, le taux de protéines a été relevé à la valeur moyenne de 11,5% en mobilisant différents leviers d’action dont la gestion de la fertilisation azotée. Retrouvez les 6 étapes clés qui feront de la fertilisation azotée votre meilleur allié pour gérer la teneur en protéines de vos blés.

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