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07 mai, 2020

Profiter des dernières pluies pour solder les apports d’azote sur les parcelles tardives

champ blé
champ blé

Les pluies tombées la semaine du 4 Mai ont permis de valoriser les apports d’azote des semaines précédentes. Cependant,  certaines zones restent encore en situation critique pour la valorisation, notamment les Hauts de France, Ile de France, Centre et Bourgogne, Alsace, Sud-Est et Pyrénées orientales, ainsi que dans certains secteurs bien spécifiques de la Vienne et du Limousin. Le début de semaine prochaine verra en revanche des conditions météorologiques agitées, avec des orages dont les cumuls de pluie seront importants en Aquitaine et Occitanie, sur le relief des Cévennes, en Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est. Dès lundi, un temps plus sec sera de retour, surtout dans le nord, accompagné d’une baisse de température jusqu’à une dizaine de degrés.

Globalement, les blés auront pris de l’avance dans les stades, malgré les situations difficiles de stress hydrique et azoté courant montaison. Malgré l’apparence de taille réduite des plantes, la somme de température du mois d’avril a été supérieure à la moyenne, cumulée aux conditions stressantes les stades ont progressé rapidement. Les prévisions des stades par contre doivent tenir compte des dates de semis, très étalées cette année à cause des mauvaises conditions d’implantation.

Pour les contextes de sols profonds, de cultures bien enracinées et au stade de dernière feuille pointant–étalé, les pluies de fin avril sont propices pour maintenir un potentiel élevé. En effet, le blé est capable de supporter des stress hydriques et des carences en azote temporaires pendant la montaison. Jusqu’au stade dernière feuille étalée donc, le nombre d’épis au m² peut être maintenu.

De plus, les températures douces et le rayonnement généreux du mois d’avril sont très bénéfiques pour la fertilité des épis dans ces contextes. Pour les blés ayant déjà dépassé le stade de dernière feuille étalée, le stress hydrique et le stress azoté prolongé pendant la phase très sensible du gonflement et jusqu’à 20 jours après la floraison pourra impacter le nombre de grains par épi.

Ainsi, pour les semis tardifs des céréales, si les blés atteignent le stade dernière feuille pointant à étalé, ces derniers jours avant les pluies du week-end sont les plus propices pour solder les derniers apports d’azote.