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13 octobre, 2020

Rejane Souza, parcours d'une Responsable Agronomie dans l'industrie

Extrait d’une interview publiée par l'IFA (International Fertilizer Association) sur le site www.fertilizer.org, où nous partons à la rencontre de Rejane Souza, Responsable Agronomie Monde chez Yara International et héroïne d'aujourd'hui.


agriculteurs yara france
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Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans l’industrie
de la nutrition des cultures ? nutrition cultures yara france

Ma passion pour cette industrie est née depuis que je suis toute petite. Ayant grandie dans une ferme (mon père était agriculteur), je me souviens qu'il m'emmenait dans les champs. C’est là que j’ai pu comprendre l’utilisation des engrais en tant que nourriture pour les cultures. À partir de ce moment, je me suis intéressée de très près à la nutrition des cultures et de cette industrie. Il y a donc quelque part des raisons émotionnelles derrière ce choix. C’est une question d’abondance des ressources qui pour moi a du sens.

 

De quelle réalisation êtes-vous la plus fière ? réalisation projet yara france


J'ai dirigé de nombreux projets dont un en particulier. Fin 2018, nous avons lancé un projet visant à améliorer notre collaboration avec la communauté scientifique et les experts agronomiques sur le marché brésilien, basé sur la ferme conviction qu’unir nos forces est la meilleure façon de faire face à l'avenir. Après des mois de préparation, de planification et de dévouement d’une équipe pluridisciplinaire, nous avons lancé le « Good Harvest Program* », qui visait à développer la création et la diffusion de connaissances pour permettre aux agriculteurs d'accroître leurs rendements et d'améliorer la qualité des cultures.

Qu’est-ce que vous trouvez de plus gratifiant
dans votre emploi ?


Travailler dans l’industrie de la fertilisation avec une mission aussi inspirante signifie vraiment beaucoup pour moi. En devenant agronome, j’ai prêté serment d’apporter à notre terre plus que de la technologie et du savoir, mais également quelque chose qui vient du cœur afin de respecter sa richesse et de pouvoir répondre à ses besoins de façon honorable et éthique. Une agriculture socialement équitable, économiquement viable et écologiquement durable.

 

Pensez-vous que votre emploi ainsi que l’industrie (agricole) seront amenés à évoluer à l’avenir ?


Bien sûr. Je crois que la digitalisation du monde agricole et de notre industrie ne fait que commencer et que les opportunités générées seront nombreuses et passionnantes. Je pense également que notre industrie devra se tourner de plus en plus vers un système de production alimentaire durable, dans lequel nous avons un rôle important à jouer. La durabilité n’est plus une « tendance ». C’est une réalité et nous devons collaborer pour agir au mieux… Il ne s’agit pas seulement d’un pilier en particulier, mais d’harmoniser la durabilité d’un point de vue économique, social et environnemental. Nous avons énormément de moyens d'encourager la bonne gestion de la nutrition des cultures et il en va de notre responsabilité en tant qu'industrie des engrais.

 

Où observez-vous les plus grands changements
suite à la crise du Covid-19 ?


Je crois que les derniers mois nous ont enseigné une leçon aussi bien difficile qu’importante et que, par conséquent, nous avons déjà radicalement changé notre façon de travailler puisque nous avons été mis au défi de nous adapter rapidement. J'espère que nous serons encore plus productifs et attentifs après avoir découvert différentes manières de solutionner les problèmes. Cependant, les connaissances agronomiques resteront le fondement premier dans le soutien à la production alimentaire et je crois donc que notre industrie continuera à jouer un rôle clé dans l'économie mondiale. Résilience, agilité et ouverture d’esprit sont des qualités indispensables pour créer un nouvel état d’esprit alliant le meilleur de l’approche « traditionnelle » à une ouverture d’esprit pour créer de nouvelles voies pour l’avenir.

 

Comment voyez-vous évoluer les industries
de l’agriculture et agro-alimentaire ?


Je pense que nous allons évoluer vers une autonomie, une digitalisation voire probablement une « disruption » concernant certains domaines. La vitesse de ce changement et l'équilibre entre le changement progressif et la disruption restent à voir. Ce qui est sûr, selon moi, c'est que les récentes grandes tendances, les développements technologiques et l’impulsion des consommateurs auront un impact important sur la demande et conduiront vers une logique de production alimentaire plus durable. Faire l’impasse sur cet avenir ou ne pas saisir l’opportunité de ce changement pourrait être une occasion manquée. Mon conseil : osez imaginer de nouvelles manières de résoudre les problèmes actuels et futurs. Notre monde a besoin que nous fassions partie de la solution.

*Le Programme de Récolte Sur-mesure

 

International Fertilizer Association