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01 septembre, 2020

Augmenter la teneur en protéines des blés

Même si la teneur en protéines des blés récoltés en France lors des dernières campagnes a globalement répondu aux critères de l’export et aux besoins des différents acteurs économiques, ce résultat qui dépend en grande partie des conditions climatiques n’est jamais acquis. Malgré les énormes progrès réalisés dans la sélection des variétés, il est malheureusement trop tôt pour parler d’une inversion de la tendance à la baisse observée depuis la fin des années 2000. Si le climat et les conditions environnementales ne peuvent être maitrisés, les agriculteurs disposent de plusieurs leviers d’actions pour y parvenir, dont le principal est la gestion de la fertilisation azotée.


champ de blé
champ de blé

Le taux de protéines est directement dépendant de la fertilisation azotée. Il résulte de l’accumulation d’azote dans le grain en fin de cycle végétatif. Il provient à 80% du transfert de l’azote absorbé avant floraison, complété à 20% par l’azote absorbé après floraison.

Fertilisation : 6 actions pour atteindre les objectifs de rendement et de qualité


1. Calculer la bonne dose d’azote

Cela peut paraitre évident mais la base d’une bonne fertilisation est d’apporter ce dont la plante a besoin. Dans un contexte d’enjeux environnementaux et réglementaires, calculer les apports pour atteindre des objectifs de rendement et de qualité tout en restant dans la ligne règlementaire est essentiel. Ainsi calculer la dose d’azote à apporter par la méthode du bilan est la plus efficace.

2. Fractionner de manière adaptée

Il a été clairement établi que des apports fractionnés permettent une amélioration de l’efficacité de l’azote apporté. De nombreuses expérimentations, dont celles de Yara®, ont montré que pour une même dose d’azote apportée, un troisième apport à la sortie de la dernière feuille constitue un excellent compromis pour maximiser le rendement et augmenter la teneur en protéines. Sur des blés à haute teneur en protéines, des blés de force et même en cas de forte dose prévisionnelle d’azote; Yara® recommande de fractionner en 4 apports.

3. Choisir la forme d’azote la plus efficace

Arvalis et Yara® ont mené des essais pendant presque 10 ans sur les conséquences des apports d’azote avec l’ammonitrate ou la solution azotée. A la dose bilan, et en 3 apports, l’ammonitrate permet un gain de 0,8% de protéines et un gain de rendement entre 2,4 et 4 q/ha. Même en augmentant la quantité d’unités d’azote apportée par la solution azotée, l’écart ne se comble pas. De même, des essais entre l’urée et l’ammonitrate montrent un bénéfice durable de la teneur en protéines avec l’ammonitrate. En moyenne, l’écart est de 0,3% de taux de protéines et 1,8 q/ha de rendement supplémentaire avec l’ammonitrate.

Pour une même dose d’azote, le choix de l’ammonitrate offre un gain réel de rendement et une augmentation significative du taux de protéines.

4. Piloter pour mieux décider, moduler pour homogénéiser

Yara N-Tester®, comme d’autres méthodes de pilotage, permet de piloter la fertilisation azotée en interrogeant directement la culture afin d’ajuster la dose du dernier apport. En réduisant les cas de sous et sur fertilisation, la méthode N-Tester a montré qu’elle améliore de 60% le pourcentage de bonnes décisions et favorise les situations de fertilisation azotée équilibrée. Piloter les apports d’azote offre un gain de 0,3 point de protéines et 1,2 q/ha de rendement en moyenne (étude Yara sur 240 essais sur 12 ans).

Yara N-Tester
N-Tester® BT : outil d'aide à la décision nouvelle génération

La modulation intra parcellaire réalisée au 3ème apport grâce à des outils comme Yara N-Sensor® embarqué sur le tracteur ou l’application Atfarm qui utilise des données satellites, permet de mieux répartir l’azote selon la configuration de la parcelle et les besoins de la culture pour une qualité plus homogène sans dépasser la dose calculée.

5. Renforcer l’action de l’azote avec du soufre

Un déséquilibre du rapport N/S est préjudiciable à la bonne qualité technologique des farines de blé. En effet les acides aminés soufrés, constitutifs des protéines, affectent l’extensibilité des pâtes (pain, brioche, etc.). Un apport de soufre au 3ème ou 4ème apport d’engrais augmente en moyenne de 0,25% le taux de protéines.

6. Compléter par des apports foliaires

En complément du 3ème apport au sol, un apport d’azote foliaire pallie aux baisses passagères de l’alimentation en azote des plantes. Particulièrement efficace, 80% de l’azote apporté sous cette forme est absorbé par les feuilles et sera remobilisé plus tard vers les grains. Un complément soufré de ce dernier apport foliaire bénéficiera à l’assimilation de l’azote par la plante et à la qualité des protéines.

Les solutions Yara de nutrition des plantes

Les ammonitrates YaraBela® Extran® et ammonitrates soufrés YaraBela® Sulfan® produits en France et en Europe sont de purs nutriments et constituent une source d’azote équilibrée. Leurs qualités physiques et leur formulation permettent un épandage précis et une assimilation rapide pour un résultat sans équivalent.

Les engrais foliaires YaraVita™ Azos Pro™YaraVita™ Thiotrac™ ou YaraVita™ Gramitrel™ sont formulés idéalement, et complètent un plan de nutrition de la culture du blé, pour sécuriser les objectifs de rendement et de qualité.

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Livre blanc sur l'amélioration de la teneur en protéines des blés

Améliorer la teneur en protéines des blés

Sujet de dimension nationale, la lente érosion des teneurs en protéines des blés français depuis 5 à 6 campagnes a suscité une mobilisation de toute la filière. Ces dernières années nous ont rappelé que le défi de la teneur en protéines nécessite une attention permanente.

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