Analyser les feuilles pour comprendre l’alimentation du noyer

Les fruits à coques ont le vent en poupe ! La consommation de noix, d’amandes et de noisettes sont de plus en plus importantes chaque année, propulsant ces cultures traditionnelles vers des méthodes de production plus intenses et responsables. La noix d’origine France, qu’elle vienne du Périgord ou de Grenoble, n’y fait pas exception. De ce fait, les nuciculteurs portent une attention particulière à la conduite de leurs noyeraies, que ce soit en matière de fertilisation, de taille ou de protection.

L’alimentation hydrominérale du noyer change et évolue ; les références se sont consolidées, les estimations des besoins de l’arbre et des fruits gagnent en précision, et certains outils d’aide à la décision, tels que l’analyse foliaire ou l’analyse de sol, sont aujourd’hui couramment utilisés. Yara développe un référentiel foliaire précoce sur noyer, afin de permettre aux producteurs de piloter et d’ajuster la fertilisation avant les derniers apports de fumure.

En effet, l’analyse foliaire est principalement utilisée lors de la période dite normative, sur la 2^e quinzaine de Juillet. La composition minérale des feuilles est alors stabilisée, et l’interprétation des résultats est facilitée par des références solides, que ce soit sur Franquette, Lara, Chandler ou Marbot. Cependant, cette analyse n’a d’intérêt que pour la mise en réserve ou pour le démarrage de la campagne suivante. Difficile de l’utiliser pour corriger des apports en cours de cycle, ou d’intervenir sur la production de l’année. En réalité, les dés sont déjà jetés !

Notre référentiel nucipilote permet de réaliser une analyse foliaire précoce, de Mai à Juin, afin de piloter et d’ajuster les apports en cours de cycle.

Il est également possible, grâce à l’analyse foliaire, d’évaluer l’impact pédoclimatique sur la nutrition du noyer. Les carences sont parfois - et même très souvent - induites ! Une carence simultanée en azote et potassium, et ce malgré des apports réguliers, est souvent dus à une forte sécheresse. Une carence en phosphore, peut quant à elle provenir d’une faible activité biologique du sol, provoqué par une asphyxie ou à un tassement. Il est donc nécessaire de rappeler qu’une carence n’est pas toujours liée à une faible teneur de l’élément en question.

(source – Monographie du noyer, CTIFL 1999).

Pour rappel, il faut prélever les 2^e et 3^e feuilles en partant de la base des rameaux non fructifères de l’année, sur chaque exposition de l’arbre 

Grâce à cette analyse précoce nucipilote, les producteurs sont capables d’intervenir rapidement en cas de carence en oligo-éléments, par des apports de produits foliaires de la gamme YaraVita™ par exemple, ou de modifier la quantité de nitrate de calcium YaraLiva™ Tropicote, ou d’Unika Calcium à apporter post-floraison. De ce fait, la fertilisation peut se justifier par des outils d’aide à la décision et permet un gain en rendement non négligeable, tout en biberonnant les apports en cours de cycle.